ecologs sources | contact  
   
| vie
     
 
accueil > air >Vers un bon air intérieur : limiter les polluants  

 

mots clés: air, ventiler, aérer, santé, gaz, pollution, particules, COV, microorganisme, climat, polluant, formaldéhydes. cibles HQE : Confort hygrothermique
Qualité de l'air
  Leed : Qualité des environnements intérieurs
  Minergie : Système d’aération douce - Air intérieur
partagez:   Partagez sur 

blogmarks Partagez sur 

del.icio.us Partagez sur facebook Partagez sur 

google Partagez sur 

viadeo Partagez sur wikio Partagez sur 

yahoo

Vers un bon air intérieur : limiter les polluants
14.02.08 10:12

Conception et construction
Avant de brasser et d'évacuer les micro-molécules de gaz malsain avec des moyens de ventilation et de purification sophistiqué, efficaces, performants, n'oublions pas de bannir au maximum ces polluants de notre environnement, de fuir leur sources, de limiter leur accès, de minimiser leur présence. A toutes les échelles, un bon projet, un projet de ville, de bâtiment, de maison… doit trouver des stratégies et tout mettre en œuvre pour éviter que les polluants ne pénètrent à l'intérieur, que ce soient ceux des usines et des activités émettrices, ceux des routes ou bien ceux contenus dans les matériaux de constructions, dans les produits d'entretien, simplement dans le tabac ou sous nos chaussures.

L'air dans l'aménagement du territoire

Georges Perec dans Espèces d'Espaces observe que les quartiers bourgeois de Paris sont implantés à l'ouest, par où arrive l'air frais, océanique, à l'inverse des quartiers populaires à l'Est et donc pollués par l'air qui traverse la capitale.
Parmi les innombrables critères qui déterminent la prise d'un site, l'implantation sur un territoire (son climat, la qualité du sol, la topographie, l'ensoleillement, les vues…), les vents dominants qui le sillonnent est un facteur décisif. L'implantation des zones industrielles et de toutes autres sources de pollutions possibles ne doit pas nuire aux quartiers environnants.
Avant de programmer une école, un immeuble de logement, un quartier d'affaires sur un territoire, il est essentiel d'étudier le sens des vents et l'implantation des sources de nuisances potentielles. En dehors des sources industrielles (raffineries, industrie chimique, sidérurgie), on peut également citer les origines agricoles (élevage intensif, épandage, abattoir, équarrissages…) ou bien les équipements tels que stations d'épuration, ou déchetterie…
Il n'est pas toujours possible de s'écarter d'un flux de vent toxique, on peut aussi s'en isoler en se tenant à une bonne distance, ou bien s'en protéger par la topographie, les collines ou simplement en créant un espace tampon protecteur largement planté d'arbres de hautes tiges pour limiter ces nuisances.
L'air pollué d'un territoire peut aussi provenir de son sol et des activités qui y ont précédées. Les terres peuvent êtres contaminées par les activités industrielles, le traitement des déchets, l'épandage des boues provenant des stations d'épuration et par des polluants possiblement volatils. La pollution des sols touche aussi les eaux souterraines, la végétation…Il faut ainsi s'informer sur le passé d'un terrain. En France des renseignements sont recensés sur les bases Basias : http://basias.brgm.fr/ et Basol : http://basol.environnement.gouv.fr/accueil.php et sur le site http://www.sites-pollues.ecologie.gouv.fr/ . Les contaminations peuvent provenir de minéraux (plomb, mercure, cuivre, chrome, arsenic…), d'hydrocarbure, d'éléments radioactifs… les principaux risques venant des décharges, des usines chimiques, pharmaceutiques, d'armements, de traitement de bois et de papiers, d'usines et de transformateurs électriques… Les sites agricoles peuvent également être pollués par des pesticides ou par les boues d'épandage contenant des micro-organismes dont certains pathogènes tel que salmonelles, toxoplasmes… Dans le doute, l'analyse chimique du sol (de son pH, de la concentration des polluants …) est nécessaire.

L'air à l'échelle de la construction

Dans la conception même du projet, certains moyens simples permettent de tenir les polluants à l'écart. L'exercice consiste à dessiner un lieu de vie, maison, bureau, boutique, atelier… avec le maximum de flèches de couleur, indiquant les cheminements, les vues, la lumière et une nouvelle fois… le sens des flux d'air. Une construction est traversée en permanence par ces milliers de flux invisibles, d'où viennent-t-il ? où vont-ils ? Que ce passe-il lorsqu'ils se réchauffent ? Quand ils sont humides ou bien chargés de petites particules malsaines ?

Les grilles d'aération peuvent ainsi être ingénieusement disposées en fonction du sens des vents dominants et des sources éventuelles de pollution environnantes.
Une installation de ventilation ne doit jamais être trop complexe. Si les mélanges de tuyauterie, de tube, de gaines forment des constructions ludiques, comme Beaubourg, ces installations deviennent également une source de nuisance : souvent bruyantes et impossible à nettoyer, elles ont tendance à pulser autant de poussière que d'air, accumulant dans leur conduits particules, microorganisme, pollen…

D'autres sources polluantes sont présentes au sein même des constructions : appareil de chauffage, poubelles, produits d'entretiens… émettent dans l'air leur charge de gaz nocifs. Une chaudière par exemple peut produire un grand nombre de polluants dangereux pour la santé et pour l'environnement ( CO, CO2, SO2, NO2…), elle peut être judicieusement positionnée dans un local séparé et bien ventilé, de même son installation et son entretien doivent être réalisés par des personnes qualifiés. D'une manière générale, il est sain d'écarter dans des locaux séparés toutes les sources nuisibles, comme la chaufferie et toutes pièces disposant d'appareils à combustion, éloignons aussi le local poubelles, les rangement de produits chimiques, produits d'entretiens et gaz dangereux, (ceux-ci doivent aussi être éloignés des sources de chaleur). Ces pièces spécifiques devront être bien aéré et ventilés directement vers l'extérieur (minimum 9,2m3/h/m²). L'évacuation de la fumée doit évidement s'effectuer en dehors du bâtiment, à 8 m de toute ouverture (prise d'air, fenêtres…), les conduits de fumée doivent être ramonés régulièrement…
Limiter la poussière, c'est aussi par exemple prévoir à l'entrée une grille gratte-pied ou simplement un paillasson.
Il existe des milliers de conseils, de recommandations, de stratégies pour éviter de polluer soi-même son local de vie. Il est non seulement impossible de tout citer, mais chaque projet, chaque site chaque construction étant différent, l'important est de concevoir son projet de manière intelligente en s'inspirant du sens des vents, de l'air et de ses agents polluants…

L'air dans l'aménagement intérieur

Chacun sait, ou devrait savoir que l'air intérieur est largement pollué par les matériaux de construction, les produits de finition, le mobilier, les textiles : peintures, joints, adhésifs, produits d'étanchéité, enduits, tapis, bois composite… Tous émettent des substances plus ou moins toxiques et présentent des risques pour l'environnement ou la santé comme les COV, les formaldéhydes… Ces produits émanent des molécules, des gaz résultant de pressions ou de réaction chimique avec l'atmosphère. Piégés dans l'air intérieur, ils présentent un ensemble de risques plus ou moins grands : toxicité, infection, corrosivité, effets irritants, cancérogènes, mutagènes, dangereux pour la reproduction…
L'emballage des produits potentiellement nocifs indique les risques d'émissions de substance dangereuse ainsi que les conditions d'utilisation de ces produits, leur usage spécifique. Il s'agit d'éviter par exemple d'utiliser à l'intérieur une peinture réservée aux travaux d'extérieur. Il faut aussi rester attentif aux consignes d'utilisation (dosage, temps de séchage, " ne pas utiliser dans un local fermé ", " ne pas inhaler les vapeurs ", ...).
La recherche d'un intérieur sain exige de proscrire tous les produits étiquetés comme "nocif", "toxique", "dangereux pour l'environnement". Seuls peuvent être tolérés, s'il n'y pas de solution alternative, l'utilisation des produits étiquetés comme "corrosif" et "irritant" sous certaine conditions de protection et de ventilation
Pour aller plus loin dans la recherche de substance chimique potentiellement nuisible, on peut trouver des renseignements auprès des distributeurs et des fabricants de produits de construction, d'ameublement et de décoration. Ils disposent parfois de fiches de données de sécurité
Le centre européen d'information des substances chimiques donne également des renseignements plus techniques sur la présence de produits dangereux : http://ecb.jrc.it
Enfin, la Nasa a mené il y a quelques années une étude des plantes intérieures pouvant assainir l'air, la liste de ces plantes se trouve sur la page 'végétation'

fermer
   
   copyleft ecologs 2009 | mentions légales contact