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mots clés: habiter, étude du site, paysage, climat, région, sol, eau, analyse sonore, topographie, végétation endémique, flore, faune, biodiversité locale, infrastructure, trame écologique. cibles HQE : Relation des bâtiments avec leur environnement
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Premières approches d’un territoire
20.04.2008 12:25

Nous vivons en extra-terrestre, tout nous mène à ignorer la terre, vivre en abstraction de son sol, de son climat… Le progrès industriel, les nouveaux médias, tout ce que l'on appelle le confort a fini par nous couper, séparer, détacher de la nature dont on se disait jusqu'ici "maître et possesseur" (Descartes). Auguste Comte parlait de combat contre la nature … Nous avons perdu cette sensibilité, ce rapport physique, interne à la nature. Aujourd'hui les campagnes sont indifféremment traversées d'autoroutes, de trains à grande vitesse, de lignes haute tension, mitées de bâtiment en forme de boite : boîtes à habiter, que l'on appelle cité, des boîtes à travailler tout en verre, et des boîtes commerciales grossièrement posées sur des parkings d'asphalte. L'homme est devenu otage de la voiture. Les zones pavillonnaires répètent, sur de minuscules parcelles, la variation d'un même modèle d'une boîte d'habitation standardisée. Les écoles ressemblent à des usines. Le paysage est pollué par la publicité, les usines, les centrales nucléaires… l'eau est altérée par les nitrates, l'air par les rejets toxiques des moteurs, la mer par le dégazage des navires et le ciel par les CFC... L'homme extraterrestre a quitté la nature pour s'abstraire dans les villes. Il y est devenu un "consommateur" se consumant lui-même dans la bêtise d'un monde artificiel, virtuel, télévisuel, numérisé…D'un aéroport à un autre, d'un centre commercial ou d'une autoroute à une autre, nos vies modernes savamment industrialisées et mondialisées ont pris l'habitude de se satisfaire de lieux sans sens du lieu, anonymes et identiques, interchangeables à travers la planète, des lieux indifférents, des non lieux ou des nulle part climatisé c'est-à-dire sans climat où l'on peut vivre en T-shirt été comme hiver.
Comme l'agriculture industrialisée "fabrique" des fruits et légumes identiques, calibrés en toutes saisons, les maisons de l'industrie immobilières proposent sur catalogue des modèles susceptibles d'être construit n'importe où, sur n'importe quel terrain. Or un lieu n'est jamais anonyme, chaque site possède sa propre territorialité, des caractéristiques propres : un climat, un sol, un relief, une végétation, une logique, une biodiversité…
Découvrir un territoire, l'arpenter, l'étudier c'est d'abord reconnaître la richesse de sa nature, découvrir ses valeurs, étudier sa géologie, son ensoleillement, le sens des vents qui traversent ses paysages, son histoire, ses bruits… Tout conduit à en faire un lieu à part.
Investir un territoire en travaillant avec la nature, c'est reconnaître son caractère unique au monde, c'est, pour des raisons intimes, se préserver un refuge, une réserve de beauté, un richesse, un lieu pour habiter pour se reterritorialiser en brisant la frontière nature/culture, en la rendant incertaine, instable, en retrouvant des continuités, des liens, des rapports sains, presque magique ou chamanique et des bonnes sensations dans la simplicité de la vie, les rapports naturels au corps, courir dans le vent, prendre du plaisir au soleil, marcher pied nu sur terre…

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