Construction
bioclimatique : Concevoir une enveloppe performante
22.08.08 16:23
Maison,
abris, cocon, carapace
on a tort de résumer la maison
à quatre murs percés de fenêtres et couronnés
d'un toit, une boîte plantée au centre d'un jardin,
une boîte chauffée en hiver et climatisée
en été. Oui, la vie demande un peu plus de subtilité,
d'attention, de spécificité.
Bâtie avec intelligence, une construction bioclimatique,
(comme une maison passive) peut justement se passer de chauffage
et de clim'. Grâce à une enveloppe extrêmement
performante tirant le meilleur parti de son environnement, elle
consomme un tiers de l'énergie nécessaire à
un bâtiment 'classique'.
Comme un vêtement bien taillé, cette enveloppe s'adaptera
parfaitement à chaque climat, chaque saison, dans une parfaite
adéquation avec son territoire. Un vêtement est léger
en été, épais en hiver
de même
une multitude d'autres critères, et paramètres rendront
cette enveloppe particulièrement performante. Un bâtiment
bioclimatique conserve de la fraîcheur en été,
une maison passive apporte un confort thermique en hiver, tout
deux produisent un climat intérieur sain, laissent pénétrer
la lumière naturelle, consomment peu d'énergie et
profitent des ressources naturelles
Il s'agit ici de comprendre certaines clés, d'ouvrir quelques
pistes pour appréhender l'ensemble des propriétés
physiques, des dynamiques qui traversent cette peau: les séries
de mouvements fluides, d'échanges, d'accélérations,
de captages, de blocages ou de ralentissements de flux d'air,
de lumière, d'énergie. Comment l'implantation, l'orientation,
l'isolation, les ouvertures, le vitrage, les matériaux,
les rapports avec le climat et le paysage jouent un rôle
non seulement sur les économies d'énergie, mais
aussi sur le bien-être de ses habitants?
Construire
avec son site
Chaque terrain est spécifique et une construction devrait
refléter ses spécificités et ses différences.
La diversité des contraintes propres à chaque site
rend impossible la construction de bâtiments identiques
et préconçus. (La page 'territoire'
énumère l'ensemble des données qu'il faut
collecter pour un site particulier).
Il s'agit donc dans un premier temps de poser les problèmes,
de comprendre la situation à laquelle l'enveloppe doit
répondre. A quel climat la construction se confronte ?
Chaleur ou fraîcheur, climat extrême ou tempéré,
humide, venteux, sec
variable en fonction des saisons
Le choix du site et du mode de construction implique de bien connaître
le climat de sa région, le microclimat de son terrain,
et les possibilités que ce terrain offre, son orientation,
ses paysages
Le microclimat du terrain peut varier sur une courte distance
en fonction de l'altitude ou de l'orientation, d'un versant à
l'autre d'une colline. D'autres facteurs peuvent jouer un rôle
important comme la présence d'humidité ou d'étendu
d'eau, de rivière pouvant absorber plus de chaleur
De même l'ensoleillement et l'intensité lumineuse
changent en fonction de la couverture nuageuse, de l'ombrage des
arbres, de la pollution atmosphérique.
Il s'agit donc de rassembler le plus d'informations possibles
sur le climat, la latitude, l'altitude, la topographie, les températures,
l'humidité, les mouvements d'air, d'ensoleillement et d'intensité
lumineuse
de savoir à quelle période de l'année,
on doit se protéger du froid ou de la chaleur, du vent,
des pluies ou du soleil
d'étudier les températures
et leur variation, le rythme, les séquences météorologiques
et leurs évolutions : la durée des hiver froids
pour lesquelles on recherchera l'ensoleillement, l'importance
des saisons chaudes et sèches qui détermineront
la quête d'ombre et de fraîcheur, la provenance des
vents dominants froids et humides dont on cherchera à se
protéger. Toutes ces informations sont disponibles localement
auprès des services de prévisions météorologiques,
ou sur le web comme sur le site de gaisma.com.
Ces données seront déterminantes dans le choix des
matériaux et des techniques de construction, de l'exposition,
l'orientation, du captage et des protections solaires, de la nécessité
de chauffer ou de refroidir le bâtiment, de l'ouvrir largement
ou bien de le protéger
. C'est ainsi que le projet
sera exceptionnel et bien adapté à son territoire.
L'orientation
et l'implantation du bâtiment
Deuxième étape : le sens, la direction, l'orientation
que prendra le bâtiment en fonction des paramètres
définis plus tôt. L'orientation d'un bâtiment
a un rôle prédominant pour son évolution bioclimatique,
en particulier si le site est soumis aux hiver froids. Il s'agit
alors de limiter l'exposition de la façade au nord et de
la protéger des vents froids. Au sud, on doit éviter
les ombres projetées, les masques créés par
les bâtiments voisins, le relief ou la végétation
Dès la recherche de terrain, ces questions d'orientation,
de masques solaires et de protection naturelle, doivent se poser.
Le nord du site (ou au sud si vous construisez dans l'hémisphère
sud) est le meilleur emplacement pour implanter une construction,
dégager le maximum de terrain libre au sud et bénéficier
ainsi le plus du soleil pour les espaces extérieures, les
abords prolongeant la construction, jardin, terrasse, balcon,
loggia, courette
Pour être agréables, ces aménagements
doivent être bien orientés et recevoir le soleil.
S'ils ne sont pas ensoleillés, ils sont toujours délaissés.
Bien sûr, construire au nord du terrain n'est pas toujours
possible et dépend du paysage, de la configuration du lieu
Une fois le projet positionné sur son site, il est indispensable
d'étudier les masques solaires de cette position (voir
page capter les apports solaires). Aucun masque (bâtiment
voisin, arbres, relief) ne devra empêcher les apports solaires
directs entre 9h et 15h en hiver, car ceux-ci constituent 90%
de l'énergie solaire reçue. De même en implantant
son bâtiment, il ne faut pas oublier ses voisins ni leur
masquer le soleil.
La forme du bâtiment
La forme optimale d'un bâtiment bioclimatique doit se contraindre
à perdre un minimum de chaleur en captant un maximum d'énergie
solaire en hiver, et à gagner un minimum de chaleur quand
viennent les saisons chaudes.
Dans les climats particulièrement froids (ou au contraire
extrêmement chaud), il s'agit de minimiser les déperditions
(ou les apports solaires) en réduisant la surface des parois
en contact avec l'extérieur. Plus le bâtiment est
compact, plus le rapport surface/volume sera réduit et
plus les déperditions/apports seront limités. Les
sphères forment les bâtiments les plus compacts,
ce n'est malheureusement pas la forme la plus simple à
construire, à moins de construire des igloos ou des yourtes.
Il s'agit surtout d'éviter les volumes trop complexes,
de bannir avancés, redans, portes a faux, retraits
et de rassembler le plus de fonctions et le plus d'habitants en
regroupant et agrandissant les constructions. Dans ce sens, un
immeuble de logement collectif est plus performant qu'une maison
individuelle. Ce principe permet également de réaliser
des économies, les façades d'un bâtiment étant
un des postes les plus coûteux dans la construction.
Pour les climats tempérés,
entre les latitudes 32-56°, la question principale consiste
à capter le plus d'apports solaires durant la saison froide.
En hiver, le soleil est bas, la façade méridionale
reçoit donc un maximum d'énergie par rapport aux
autres. En été, le soleil se lève bien à
l'est et monte très haut, avant de se coucher vers l'ouest,
la toiture, ainsi que les façades est et ouest sont donc
les plus irradiées. Il est donc logique de réduire
les façades est et ouest, car elles reçoivent un
surplus de chaleur l'été et peu d'énergie
l'hiver (contrairement à la façade sud qui en reçoit
trois fois plus). Ainsi, une construction est optimale en allongeant
sa forme sur un axe est-ouest tournée vers le sud.
Chacun connaît le petit croquis de Le Corbusier montrant
l'orientation des Villas Radieuses par rapport au soleil, celles-ci
étaient orientées est-ouest sur un axe nord-sud
pour "donner à chaque appartement une double orientation
avec du soleil toute la journée". Cette orientation
est malheureusement peu efficace énergétiquement,
de plus, elle apporte un soleil éblouissant l'été
et peu de lumière en hiver. Un exemple plus propice est
la Villa pour Herbert Jacobs de Franck Lloyd Wright, orientée
plein sud, en forme d'hémicycle, elle suit la course du
soleil, sa façade nord est posée contre un talus
qui permet de limiter les déperditions énergétiques.
Pour faciliter la pénétration solaire à l'intérieur
des pièces, et recevoir le plus de lumière naturelle,
la profondeur pourra se limiter à 4-5 m ou bien 2 à
2,5 fois la hauteur des fenêtres au-dessus du plancher soit
pour des fenêtres à 2,30m, une profondeur de 4,6
à 5,8m (cette profondeur doit s'adapter et être déterminée
de manière spécifique en fonction des latitudes
et de son diagramme solaire). On sait que la lumière naturelle
a non seulement une influence bienfaisante sur la santé,
mais elle permet aussi d'économiser l'énergie des
éclairages artificiels
Enfin 4-5m est aussi la distance
maximale pour l'efficacité d'un mur capteur (dont nous
parlerons plus loin). Il faut cependant noter que d'autres solutions
peuvent être trouvées comme un éclairage zénithal
et un système d'apport thermique différent.
La façade nord (ou la façade
sud pour les régions de l'hémisphère sud
)
Dans les régions situées au-delà du 23' parallèle,
la façade septentrionale ne reçoit jamais de rayonnement
solaire, ses abords sont plus froids, plus sombres et plus humides.
Son aménagement peut créer une atmosphère
très différente que celle côté sud,
l'ambiance froide spécifique des cours de service, lieu
de stockage, d'accès au garage
On pourra y trouver de très jolies mousses, lichens, fougères
Des plantations d'arbres persistants et de haies ou bien des murs
brises vent y sont conseillés pour protéger et détourner
les vents froids dominants.
On peut aussi réduire cette partie en adossant le mur de
façade au versant sud d'une colline ou bien en créant
un remblai, un talus qui permet de la protéger et de bénéficier
de la chaleur et de l'inertie du sol.
Si on souhaite rendre ce lieu plaisant en y apportant de la lumière
naturelle, on peut diminuer la hauteur de cette façade
pour produire le moins d'ombre portée possible, profiler
l'inclinaison du toit dans l'angle du rayonnement solaire d'hiver,
et employer des teintes claires qui réfléchiront
la lumière.
Derrière cette façade, l'intérieur peut renfermer
des locaux techniques ou fonctionnels tel que garage, rangements,
circulation, lingerie
Les pièces de vie (chambres,
séjours
) pouvant ainsi profiter de l'orientation
sud.
Propriétés
et activités thermique des matériaux de façade
Une fois la forme et l'orientation du bâtiment définies,
nous devons réfléchir aux matériaux de façades
et comprendre leur interaction avec l'énergie reçue
du soleil : comment celle-ci agit, s'emmagasine ? Où placer
les ouvertures ? Comment se protéger des déperditions?
L'énergie reçue par le rayonnement solaire sur la
façade poursuivra trois destins différents. Elle
peut-être partiellement réfléchie,
partiellement absorbée
ou partiellement transmise
à travers un matériaux.
Pour limiter les apports
solaires dans les climats chauds, on peut privilégier les
matériaux réfléchissants ou les
couleurs claires. La propriété de ces matériaux
réfléchissant comme les miroirs ou les plaques l'aluminium
poli est de renvoyer par réflexion jusqu'à 85% de
l'énergie perçue, ils en absorbent 15% et ne transmettent
rien puisque le rayonnement ne le traverse pas.
Dans les climats froids, on peut imaginer des dispositifs jouant
avec cette propriété réfléchissante
aux abords des constructions pour renvoyer l'énergie à
l'intérieur, comme l'étagère à lumière
constitué d'une série de miroirs inclinés
perpendiculairement aux baies pour éclairer l'intérieur
des locaux.
Dans ces mêmes
climats froids, la recherche de captage et de conservation d'énergie
est vitale, on favorise ainsi les matériaux
absorbants l'énergie comme les matériaux
opaques de couleur sombre ou noir. Ceux-ci transforment le rayonnement
en énergie calorifique (en chaleur) par l'accélération
des vibrations moléculaires, ainsi leur température
augmente.
Alors que l'aluminium poli n'absorbe que 15% de cette chaleur,
le béton en accumule environ 55% la brique 68%, le bois
foncé 85%, et l'ardoise 89%. La couleur joue également
un rôle important dans la réflexion/absorption d'énergie
: ainsi un matériau blanc renvoie 90% du rayonnement et
n'en absorbe que 10%, le rouge 45%, le bleu foncé 85% et
le noir 95%.
Dans un climat chaud, au contraire, on recherche des matériaux
ou des couleurs réfléchissants pour renvoyer vers
l'atmosphère cette énergie indésirable.
Dernier destin non négligeable
est la transmission de cette
énergie à travers un vitrage, une paroi transparente
ou translucide. Le verre clair, le plexiglas, le polycarbonate
captent, reçoivent et transmettent une grande partie du
rayonnement solaire vers l'intérieur, sans l'altérer.
Un simple vitrage peut transmettre 87% du rayonnement, un double
vitrage 73%. Cette fraction d'énergie traversante est appelée
le facteur solaire (g). Elle représente le pourcentage
de rayonnement transmis par rapport au rayonnement reçu.
Elle varie en fonction du type de vitrage : certains vitrages
sont conçus pour réduire la transmission lumineuse,
d'autres pour la favoriser. Cette valeur est donnée par
le fabriquant, elle est très importante pour calculer les
apports énergétiques d'une baie vitrée.
Le reste de l'énergie est réfléchi ou absorbé.
Les pertes par réflexion dépendent de l'angle d'incidence
du verre, les pertes par absorption dépendent de l'opacité
du verre et de sa teneur en fer. Les verres à forte teneur
en fer ont un faible taux de transmission. La couleur verte des
bords indique une teneur élevée en ions ferreux.
(voir l'article sur le vitrage sur la page 'matériaux')
Emplacement
des fenêtres et du vitrage
Le vitrage est donc indispensable aux apports énergétiques
dans les régions froides. Dans le contexte d'un climat
chaud, ces apports seront réduits soit en diminuant les
ouvertures, soit en y plaçant des protections (auvents,
brises soleil
) ou bien en utilisant des vitrages limitant
cette transmission avec un facteur solaire (g) faible.
Revenons aux climats froids où les baies vitrées
posent une nouvelle problématique pour la façade
: Leur emplacement doit être savamment étudié,
car même si la résistance thermique des vitrages
s'est considérablement améliorée depuis quelques
années, elles demeurent de grandes dépensières,
des lieux de déperditions, laissant fuir beaucoup plus
d'énergie qu'une paroi bien isolée. Ainsi comme
pour chacun des matériaux de façade, on prend en
compte son coefficient de transmission thermique U (en W/m².K
) dans le calcul des déperditions de l'enveloppe (les différentes
valeurs moyennes de U en fonction des vitrages sont indiquées
sur la page 'matériaux').
Lorsqu'on dessine une baie, un certain nombre de critères
rentrent en jeux : on doit avoir le soin de placer les fenêtres
en fonction des vues sur le paysage, des besoins d'éclairage,
de la composition de la façade, de l'acoustique, de l'intimité
On doit tenir compte tout particulièrement de la quantité
de chaleur que ces baies reçoivent pendant les saisons
les plus froides, on peut ainsi facilement limiter leur déperdition
et gagner en apport thermique.
Le vitrage est en effet indispensable pour capter l'énergie
solaire, car il a la propriété fantastique de laisser
pénétrer l'ensemble des rayonnements solaires, et
d'absorber ou intercepter tous les rayonnements thermiques, rayonnements
infrarouges, proches ou lointains. C'est le principe même
de l'effet de serre. Le rayonnement solaire ayant traversé
le vitrage se transforme en chaleur, il réchauffe l'air
et les matériaux qu'il irradie et excite leurs molécules.
Les rayonnements thermiques émis en retour par ces matériaux
sont arrêtés (ou serrés) par le verre. Ce
phénomène qui permet de piéger la chaleur
est appliqué par de nombreux système de chauffage
bioclimatique.
Orienter des baies au
soleil de manière inclinée perpendiculaire au soleil
permet de bénéficier du plus d'ensoleillement. Un
jardin d'hiver constitué par une véranda ou une
simple serre augmente avantageusement la surface des séjours,
espace de jeux ou de loisir
Ces espaces enrichissent le
microclimat intérieur: largement plantés et associés
à une arrivée d'air, ils le tempèrent, l'humidifient
en lui apportant des parfums aromatiques. Pourvu d'un stockage
thermique, ils constituent une bonne réserve d'énergie
pour l'ensemble du bâtiment. De nombreux dispositifs permettent
de l'isoler pour les jours sans soleils ou au contraire de le
ventiler et de le protéger lors des périodes estivales,
pour réduire les apports de chaleur non souhaités
(Voir éléments flexibles plus bas)
En dehors des jardins d'hiver, il est bon de profiter pleinement
de la lumière naturelle, pour cela on doit prévoir
des surfaces d'ouvertures comprises entre 25 et 50% de la surface
de plancher en fonction du climat, de l'orientation, des déperditions
possibles. La réglementation thermique française
(la RT2005) limite la surface des baies à 1/6 de la surface
habitable pour les habitations et à 50% des façades
pour les autres bâtiments, avec une répartition de
40% au sud et 20% sur chacune des autres façades pour les
maisons individuelles et une répartition égale sur
chacune des façades pour les autres bâtiments. Mais
ce type de règle est peu propice à l'imagination,
il a le pouvoir de s'abstenir de penser les cas particulier et
de rendre le monde uniforme et normé.
La façade sud
reçoit trois fois plus de soleil en hiver que les autres
façades et une quantité moindre en été
contrairement à la toiture et aux façades est et
ouest, ainsi les meilleures orientations des fenêtres sont
certainement les directions sud-est et sud-ouest en fonction des
besoins de chaque pièce et du résultat recherché:
placer au sud-est, les chambres peuvent bénéficier
du soleil le matin, plein sud, la cuisine le reçoit le
midi, enfin, il est plus agréable de placer le séjour
au sud-ouest pour profiter du soleil l'après midi et conserver
sa chaleur jusqu'au soir. Dans cette même logique, il s'agit
de limiter la taille des fenêtres à l'est, à
l'ouest et au nord, de les protéger des vents froids pour
réduire leurs déperditions et les équiper
d'isolations amovibles, de volets isolants ou autres dispositifs
mobiles pour réduire les fuites de chaleur la nuit ou quand
le soleil disparaît. Nous y reviendrons plus bas
Pour connaître l'efficacité d'une fenêtre,
il est facile de d'établir un bilan entre la quantité
d'énergie reçue pendant la période la plus
froide à une orientation donnée et les déperditions
durant cette période. On peut alors rechercher un équilibre
entre apport et déperdition.
Un exemple : à Paris ( 48°49'N) une fenêtre de
1m² située au sud reçoit en moyenne 2119Wh
par jour dont environ 67% traverse le double vitrage soit 1419,7
Wh. Ce double vitrage à faible émissivité
possède un coefficient de transmission thermique U de 1.8W/m².K,
il perdra donc 777,6Wh par jour (pour une température extérieure
de 0 à 2°C et s'il n'est pas isolé pendant la
nuit). Par beau temps, cette fenêtre aura un rendement positif,
car elle apportera pendant les périodes froides au moins
942,1 Wh.
Echanges
thermiques des matériaux
Poursuivons notre étude bioclimatique à l'échelle
moléculaire pour comprendre les modes d'échanges,
de diffusion de chaleur à travers les matériaux.
Ces notions influencent notamment le confort intérieur,
nos rapports sensibles aux parois, murs, cloisons, vitrages
Les deux principes à la base de ces échanges sont
les suivants : La chaleur se déplace toujours du corps
le plus chaud vers un corps plus froid (2nd principe de thermodynamique)
et ces mouvements de chaleur ne cessent que lorsque que le bâtiment
aura trouvé un équilibre thermique. De plus, on
reconnaît communément que ces échanges, les
mouvements et la diffusion thermiques se font par trois moyens
différents : la conduction, la
convection, le rayonnement
La
conduction est le mouvement énergétique
traversant un matériau. Chaque matériau a la capacité
de conduire plus ou moins de chaleur ou au contraire de résister
à cette transmission dans les cas des matériaux
isolants. Nous décrivons plus haut la conductivité
thermique λ d'un matériau, celle-ci mesure la puissance
du flux énergétique qui le traverse. Elle s'exprime
en W/m.k (ou en W /m.°C) et correspond à l'énergie
qui se déplace de molécule en molécule du
chaud vers le froid. Certains matériaux sont plus isolants,
d'autres meilleurs conducteurs (comme les métaux), ces
derniers apparaissent plus froids au touché car leurs molécules
ont une meilleure capacité à recevoir et à
transmettre la chaleur. L'air et les gaz immobile sont généralement
de mauvais conducteurs ce qui fait des matériaux renfermant
de petite bulle d'air, de bons isolant. Pour se protéger
efficacement du froid ou de la chaleur les matériaux de
façade doivent généralement être de
mauvais conducteurs, au contraire, les dispositifs de chauffages
bioclimatiques utiliseront les meilleurs conducteurs possibles.
La
convection est le mouvement énergétique
transmis par un milieu propagateur fluide mobile, un gaz, (l'air)
ou un liquide (l'eau). Par ce processus la chaleur se déplace
des zones chaudes vers les zones froides. L'air mis au contact
d'une surface chaude ou du rayonnement solaire s'échauffe,
se dilate, s'allège et s'élève. Les molécules
d'air plus froides viennent remplacer celles qui s'élèvent
dans un mouvement d'air cyclique naturel. Au contact d'une paroi
froide (une baie vitrée par exemple) ce phénomène
s'inverse, les molécules d'air perdent leur énergie
et s'alourdissent créant un courant descendant le long
de la surface vers le sol. (voir
les mouvements de l'air )
Le phénomène de convection naturelle permet de nombreuses
applications à travers des dispositifs de chauffage ou
de ventilation par convection ou en jouant avec l'agencement spatial
vertical en stratification: Chaque activité trouvant son
niveau adéquat, les plus chaudes en haut et les plus fraîches
en bas
Les systèmes de pompe à air solaire
utilisent également ce phénomène pour ventiler
et rafraîchir un local.
Le
rayonnement est le transfert thermique produit par
les ondes électromagnétiques à travers l'espace,
pouvant être absorbé par un solide ou bien réfléchi
par un panneau réflecteur.
Le rayonnement solaire comporte essentiellement des radiations
de courtes longueurs d'ondes émises à haute température,
6 000 °C environ. Les rayonnements thermiques des matériaux
sont constitués de grandes longueurs d'ondes et d'infrarouges
lointains émis à des températures bien inférieures.
Tout matériaux à une température supérieure
à 0 kelvin (zéro absolu, soit -273,15°C) en
permanence de l'énergie, ce qui correspond au mouvement
continuel des molécules à leur surface. Nous évoquons
plus haut comment les matériaux transmettent, réfléchissent
ou absorbent l'énergie reçue par le rayonnement
solaire, cette énergie est renvoyée en permanence
par le rayonnement. L'intensité du rayonnement dépend
de la température de la surface rayonnante
Les corps noirs sont les matériaux qui absorbent le plus
de rayonnement reçu. Pour maintenir son équilibre
thermodynamique, ceux-ci réémettent un rayonnement
dans toutes les directions avec une puissance et une fréquence
d'émission proportionnelle à la chaleur du matériau.
A une température ordinaire, ils n'émettent que
dans l'infrarouge lointain, invisible à l'il, si
sa température augmente, on verra ce matériau rougir
pour aller vers le jaune et le blanc dans un état d'incandescence
(comme le filament d'une lampe).
Les matériaux de couleur blanche, les surfaces brillantes
ou polies réfléchissent les rayonnements reçus
et donc s'échauffent moins et émettent moins de
chaleur par rayonnement.
La plupart des matériaux de construction ont une bonne
émissivité et rayonne environ 90% de l'énergie
reçue.
Cette notion est très importante pour le confort intérieur,
la chaleur radiante étant toujours plus confortable que
l'air chaud soufflé. Ainsi, le confort d'ambiance est lié
aux échanges thermiques de notre corps, constitués
par la moyenne de la température de l'air et de la température
radiante des parois. L'effet de la température radiante
est supérieure de 40% à celle de la température
de l'air. Ainsi pour chaque diminution de la température
de l'air de 1,4°C, il suffit d'une élévation
de 1°C de la température des parois pour le même
niveau de confort. Cette propriété s'applique non
seulement pour un simple radiateur à eau, mais aussi pour
les planchers et les parois chauffantes ou bien pour les plafonds
rafraîchissants
Stockage
de chaleur, inertie, diffusivité et effusivité
Lorsque le soleil rayonne, il chauffe directement l'air, mais
lorsqu'il disparaît son énergie doit pouvoir être
conservée, stockée pour être ensuite diffusée
par conduction ou par radiation. Comment conserver la chaleur
et comment retarder ou différer son émission par
les matériaux ?
L'énergie cherche en permanence à fuir, certains
matériaux sont aptes à capter et à conserver
plus ou moins de chaleur, plus ou moins longtemps, et à
la restituer plus ou moins lentement. Ainsi il s'agit de stocker
suffisamment de chaleur durant les journées d'hiver, pour
tempérer l'intérieur pendant la nuit suivante. Le
principe est simple : Le soleil chauffe une masse, un mur ou un
plancher capteur à forte inertie, celui-ci emmagasine cette
énergie puis la rayonne progressivement.
On appelle la capacité d'un matériau à stocker
la chaleur : l'inertie, elle
se caractérise par la chaleur spécifique exprimée
en Wh/kg.K correspondant à la quantité de d'énergie
nécessaire à une masse de un kilo pour élever
sa température de un degré. Ainsi l'eau possède
une chaleur spécifique importante (1,16 Wh/kg.K), celle
du bois, ainsi que celle de la terre crue et du mélange
terre-paille est assez bonne avec environ 0,40 à 0,45 Wh/kg.K,
celle des matières minérales (béton, pierre,
brique) tourne autour de 0,28 Wh/kg.K enfin celle du verre et
des métaux est assez faible (0,1 à 0,2 Wh/kg.K).
La notion d'inertie et de stockage thermique est à la base
de tous les dispositifs de chauffage bioclimatique et des maisons
passives, nous y reviendrons plus longuement dans un prochain
article et développerons en particulier les méthodes
et les calculs de stockages de chaleur.
L'été,
cette masse de matière à forte inertie permet aussi
de rafraîchir en absorbant et accumulant la chaleur le jour
et en la rejetant la nuit, elle peut être isolée
la journée de la chaleur extérieure puis exposée
le soir aux fraîcheurs nocturnes. Arroser cette masse permet
également d'augmenter la conduction et l'évaporation
de la chaleur.
Dans les climats tropicaux, une faible masse de construction et
peu d'inertie est souhaitable pour éviter d'absorber trop
de chaleur et rafraîchir plus facilement la construction
lorsque la pluie et le vent s'abatte sur elle
Il faut associer aux
caractéristiques des matériaux, deux autres paramètres
de confort déterminant la vitesse propre à un matériau
pour générer des flux thermiques, diffuser ou absorber
la chaleur, à savoir la diffusivité et l'effusivité.
La diffusivité (en
m²/h) exprime l'aptitude à transmettre rapidement
une variation de température, elle croit avec la conductivité
et décroît avec la capacité thermique.
Plus la diffusivité est faible et plus la chaleur sera
lente à traverser un matériau. Cette notion permet
de gérer la différence de temps, le déphasage
entre la captation de chaleur et sa diffusion. Les matières
minérales comme la pierre ou la brique ont par exemple
une diffusivité 3 à 5 fois supérieure aux
matières organiques comme le bois. Cette propriété
est aussi importante pour le comportement des isolants thermiques
pendant les périodes chaudes. Un isolant à faible
diffusivité ne retransmettra pas la chaleur avant le soir
L'effusivité
(en W.h0.5/m².K) exprime la vitesse d'un matériau
à absorber l'énergie. Plus l'effusivité est
élevée comme la pierre ou la faïence et plus
le matériau absorbe d'énergie sans se réchauffer
notablement, au contraire, plus elle est faible comme pour le
liège ou le bois et plus le matériau s'échauffe
Cette propriété permet par exemple, de choisir les
revêtements intérieurs : Dans un climat chaud, un
revêtement à forte effusivité comme les matériaux
minéraux (marbre, carrelage) apporteront une sensation
de fraîcheur. Au contraire dans un climat froid, un revêtement
à faible effusivité comme le bois génèrera
une sensation chaleureuse.
L'isolation
Pour finir, il nous faut parler de la conservation de l'énergie,
certains matériaux en raison de leur propriété
de faible conductivité jouent un rôle très
important pour garder l'énergie à l'intérieur,
il s'agit bien sûr des isolants. Nous avons vu comment calculer
les déperditions thermiques et comment choisir un matériau
isolant 'écologique'.
Ainsi les matériaux doivent répondre à une
demande spécifique, liée aux problèmes posés
par les caractéristiques du site (climat, humidité
).
On doit choisir et dimensionner un bon isolant en fonction de
ses objectifs, sa meilleure adaptation, ses besoins, sa destination,
ses ressources, sa faible conductivité thermique pour l'hiver,
sa faible diffusivité et sa forte réduction d'amplitude
pour l'été, son épaisseur suffisante et sa
mise en oeuvre adéquate, la toxicité de sa fabrication
et de ses émissions, sa résistance au feu, à
l'humidité, l'énergie nécessaire à
sa production et à son transport, ses qualités mécaniques,
sa facilité de pose, sa durée de vie, sa possibilité
de recyclage
Les déperditions
d'un bâtiment ont lieu particulièrement au niveau
des ponts thermiques, là où les matériaux
de l'enveloppe sont les moins isolés. Cela intervient en
particulier au niveau du raccord entre les dalles de plancher
et les murs porteurs, les fondations, les menuiseries, la toiture
Pour qu'un bâtiment soit convenablement isoler, comme un
manteau que l'on ajoute, l'isolation doit se faire à l'extérieur
des façades. On pose l'isolant sur les parois extérieures
du bâtiment. L'isolation extérieure permet également
de bénéficier de l'inertie de l'ensemble des matériaux
de construction pouvant stocker la chaleur pour la rayonner ou
bien rafraîchir en été. Cela permet aussi
de laisser à l'extérieur les fibres et autres matériaux
d'isolation peu bénéfiques pour la santé.
S'il faut protéger
les matériaux d'isolation de l'humidité, l'eau ayant
une conductivité thermique assez forte a tendance à
réduire les performances de l'isolation, la paroi doit
aussi avoir la possibilité de respirer. L'idée de
fabriquer des boîtes thermos hermétiques est bien
dépassée. Il faut comprendre l'isolation comme un
ultime manteau pour l'hiver, un vêtement laissant le corps
respirer, évacuant sa transpiration, il faut en finir avec
les pare-vapeurs et les parepluies étanches.
Il faut maintenant penser la paroi comme une membrane qui respire
régulant les échanges thermiques et l'hygrométriques
en posant des matériaux peu sensibles à l'humidité
(comme le liège ou la ouate de cellulose) permettant à
l'humidité de sortir plus facilement qu'elle n'entre, la
laissant traverser son épaisseur et s'évaporer lorsqu'elle
arrive à la surface. Côté intérieur,
on pose cette membrane microporeuse: un film freine vapeur régulant
la pénétration de la vapeur d'eau, côté
extérieur, on place un film pare pluie perspirant.
Eléments
flexibles
Les performances de l'enveloppe d'une maison bioclimatique ou
d'une construction passive résident dans un réglage
minutieux de l'enveloppe, de son orientation, de ses matériaux
intérieurs, de la position de ses baies, de son isolation
Plusieurs paramètres nécessitent un réglage
et des modifications cycliques en fonction du climat (jour/nuit
ou bien hiver/été) pour limiter les déperditions
ou au contraire les excès d'apports solaires
ainsi,
un habitat passif a besoin d'habitants actifs.
Avec un peu d'imagination et un esprit pratique, on peut facilement
concevoir un certain nombre de dispositifs flexibles et mobiles
pour cette adaptation optimum : volet isolant ou en bois massif,
protection solaire, store, capteur tournant
La célèbre
maison Domespace a même la possibilité de tourner
entièrement sur elle-même pour suivre le soleil et
sa chaleur en hiver, se mettre à l'ombre l'été.
Isolation
amovible
Baies et vitrages sont indispensables pour capter et bénéficier
des apports d'énergie gratuits. Ils constituent, en revanche,
une source élevée de déperdition pendant
la nuit et pendant la période froide. Pour remédier
à ce problème, on peut concevoir en fonction du
projet des éléments de fermeture isolant mobile
utilisable la nuit et par temps froid. Ces éléments
devront pouvoir se fermer de façon étanche en étant
associés au vitrage : store isolant, fermeture intérieure,
volet roulant en bois massif
En été, au contraire, il faut tirer partie des déperditions
nocturnes pour rafraîchir la construction chauffée
par le soleil le jour
Protection
solaire
S'il bénéficie largement des apports solaires gratuits
en hiver, un bâtiment bioclimatique intelligemment conçu
doit aussi être capable d'offrir un microclimat rafraîchissant
en été et de se protéger des excès
de chaleur. La première opération pour rafraîchir
une construction est de s'attaquer aux facteurs de réchauffement.
On peut ainsi imaginer de nombreux dispositifs de protections
efficaces en interceptant le rayonnement solaire: auvent, rideau,
casquette, lames, brise soleil, pergola, treillis, claustra, store,
persienne, avancé de toiture, moucharabieh
On peut
jouer avec un système de protection mobile et réglable
permettant de suivre les variations solaires et offrant des jeux
d'ombre et d'occultation élégantes et intelligentes
en fonction de leurs orientation, dimensions, inclinaison, espacement
Un simple auvent horizontal
au-dessus des fenêtres offre un ombrage en été
et éclairage en hiver, pour cela sa longueur sera d'environ
1/4 de hauteur du vitrage pour les latitudes basses (sous 36°)
et de la moitié de la hauteur sous les latitudes hautes
(48°)
La protection peut aussi être calculée de manière
précise suivant l'orientation, la fonction du local, sa
destination à une heure donnée, et durant les moments
les plus chauds de l'année qui sont souvent décalés
d'un mois ou deux après le solstice d'été,
le 21juin.
Les chambres peuvent être placées au sud-est avec
un minimum de protection, pour recevoir le soleil le matin et
refroidir l'après-midi. A l'ouest, l'après-midi,
le soleil est plus chaud car les nués du matin ont disparu.
Le soleil de midi a une incidence verticale, il est plus ou moins
horizontal à l'est et à l'ouest en fonction des
saisons. Certains systèmes fixes bien calculer permettent
ainsi de laisser pénétrer le soleil en hiver mais
pas en été en fonction de leur inclinaison
On peut ainsi prévoir des brises soleil, ou un auvent orientable
et mobile, ou encore des stores ou des tentures ou bien des arbres
et des plantes grimpantes à feuilles caduques comme les
vignes envahissant les pergolas l'été. Le feuillage
caduc suit la variation des saisons, il laisse pénétrer
le soleil l'hiver et l'intercepte l'été. Dans les
climats tropicaux, chaud et humide, un système de toiture
parasol et de pilotis permet de ventiler la toiture et le sol
par les brises naturelles et de procurer ainsi de la fraîcheur
intérieure.
A l'est et à l'ouest, l'auvent ne fonctionne pas, car le
soleil est plus bas, on peut alors prévoir des arbres à
feuilles caduques ou bien des lames orientables ou des stores
verticaux
Les stores intérieurs apportent également une protection
supplémentaire mais ne réduisent pas l'effet de
serre car ils laissent pénétrer les rayons solaires
à l'intérieur, on peut les utiliser avec un doublage
réfléchissant pour renvoyer ceux-ci vers l'extérieur
avant que l'intérieur ne s'échauffe, ou bien ventiler
la partie haute de l'installation pour faire sortir l'air surchauffer,
on doit également prévoir de maintenir par des glissières
les deux côtés pour éviter de surchauffer
l'intérieur.
Protéger
l'entrée
Le travail autour des baies tant pour les protéger du froid
que des excès de chaleur doit s'accentuer avec celle qui
marque un passage important dans la maison : l'entrée.
Le moment du seuil, de la pénétration, de la porte,
de la transition, de l'accès dans le bâtiment donne
toujours la première impression du parcours vers l'intérieur,
ce sas peut donc recevoir un certain nombre de fonctions, mais
aussi beaucoup de signes et de symboles, il peut être mis
en valeur ou au contraire caché, camouflé en fonction
de l'effet recherché, de l'impression souhaitée.
Au-delà de cet aspect symbolique, l'entrée doit
limiter la pénétration d'air froid en hiver et d'air
chaud en été. Elle doit être protégée
des vents froids de l'hiver. Le vent est un facteur de refroidissement
important, il absorbe les énergies émises par les
parois plus rapidement
. Outres les protections physiques,
talus, barrière coupe vent, végétation, l'utilisation
d'un sas pour pénétrer dans un bâtiment est
un moyen simple de limiter une part importante des déperditions.
C'est la raison pour laquelle les igloos présentent toujours
un sas.
Le sas peut être un lieu d'accueil convivial, un espace
de transition entre l'intérieur et l'extérieur,
vestibule, entrée, hall, vestiaire, il peut être
le lieu de rangement des vêtements et des chaussures des
vélos et des poussettes
Le sas peut prendre toutes
les formes et permet de tempérer la construction, ainsi
un tunnel ou bien une serre, ou un jardin d'hiver peut servir
de sas d'entrée
Dans les climats chauds, ce
sas permet de maintenir la fraîcheur intérieure
Les dispositifs de
chauffage solaires passifs
Nous développerons un certain nombre de procédés,
de dispositifs d'architecture bioclimatique dans des articles
à venir. Notons simplement qu'au-delà de l'enveloppe
performante, de nombreuses méthodes permettent de profiter
de l'énergie solaire gratuitement, avec des techniques
simples. Contrairement aux captages solaires actifs par panneaux
solaires (thermiques ou photovoltaïque) qui ont recours à
des technologies plus élaborées pour capter, transporter,
stocker, distribuer cette énergie. Les dispositifs solaires
passifs recueillent l'énergie solaire pour la redistribuer
par divers moyens imaginés par l'intelligence et mise en
place dès la conception de la construction comme les serres,
murs
Trombe, murs capteur-accumulateur en maçonnerie, murs
d'eau, toitures bassins, capteur à air, chauffage de masse
de galets ou de terre, puits
canadiens
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